Depuis le début de la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus Covid-19, médecins, infirmiers et assistantes sociales du Service de santé au travail (SST) et du Service de santé universitaire (SSU) mettent tout en œuvre pour assurer la continuité des soins offerts aux personnels et aux étudiants.
Tout comme le Service de santé universitaire, à destination des étudiants, le Service de santé au travail (dédié, lui, aux personnels) a fermé ses portes le mardi 17 mars. Déjà, auparavant, tous les rendez-vous non urgents et les visites médicales « de routine » avaient été annulées. « Ceci avant de limiter aux maximum les contacts, donc les contaminations par le coronavirus. Nous avions déjà commencé à délivrer des dispenses de cours à des étudiants diagnostiqués Covd-19 et fragiles, aux pathologies préexistantes, immunodéprimés », précise Aude Rochoux, médecin et directrice du SSU, qui détaille les mesures de sécurité mises en place : accès à la salle d’attente du 6 rue de Palerme limitée à quinze personnes, distribution de masques aux personnes qui toussaient, mise à disposition de distributeurs de gel hydro-alcoolique.
30 à 40 mails par heure
La période était aussi très astreignante pour les médecins, très sollicités, notamment au sein de la cellule de crise mise en place par la gouvernance. Stéphanie Scarfone et Aude Rochoux, qui en sont membres, décrivent « de très nombreuses réunions de travail (avec toujours le respect de notre part du secret médical !), la mise à jour permanente des FAQ, avec des consignes gouvernementales en perpétuelle évolution, d’un jour à l’autre et même du matin au soir ! » Conséquence : « Les deux semaines précédant la fermeture de l’université, on recevait jusqu’à 30 à 40 mails par heure et des dizaines de coups de téléphone, décrit Stéphanie Scarfone. Les personnels qui n’arrivaient pas à joindre leur médecin traitant se rapprochaient de nous. »