Depuis la fermeture de l'université, le 16 mars, étudiants et enseignants-chercheurs tentent de s’organiser pour trouver des nouvelles modalités d’enseignements et d’apprentissage et poursuivre l’année universitaire depuis chez eux.
Joseph Moran a troqué son bureau flambant neuf d’Isis-2 pour une chambre de bonne aménagée pour l’occasion dans son appartement. « J’ai deux enfants en bas âge et il me faut du silence pour travailler », sourit le chercheur. Avec son équipe, il a contacté chaque étudiant de l’école universitaire Chimie des systèmes complexes (CSC), qu’il dirige. « Nous gardons le contact avec les étudiants par courriel et via un logiciel de messagerie. A cette période, ils sont censés être en stage partout dans le monde. Certains ne pourront pas avoir de résultats car ils ne peuvent pas faire d’expériences, mais tous seront notés sur leur rapport bibliographique. »
Manon Edo, étudiante en master Sciences du vivant, reconnaît sa chance de poursuivre son projet de recherche confortablement installée en plein cœur du Parc naturel régional du Pilat, dans une grande maison familiale qu’elle a pu regagner avant le début du confinement.